Voyager en Iran / Art

Miniatures

Miniatures

Les thèmes de la miniature persane sont pour la plupart liés à la mythologie persane et à la poésie. Les miniatures persanes utilisent de la géométrie pure et une palette de couleurs vives. Il est difficile de tracer les origines de l’art de la miniature persane, qui a atteint son sommet pendant les périodes Mongoles et Timourides (12e au 16e siècle). Les dirigeants mongols de l’Iran ont répandu le culte de la peinture chinoise et l’ont amené avec eux, comme un certain nombre d’artisans chinois. Le papier lui-même, est arrivé en Perse depuis la Chine en 753.

La fonction la plus importante de la miniature était l’illustration. Au fil du temps, le thème des miniatures est devenu plus limité. Au 17e siècle, les thèmes portaient principalement sur des scènes d’amour, des portraits et même des copies d’images européennes. Au 18e siècle apparut un nouveau genre faisant apparaître des fleurs et des oiseaux.

Tapis

Tapis

L’histoire du tapis persan, qui constitue un apogée de la magnificence artistique, est vieille de 2500 ans. Ayant atteint un degré de perfection sans pareil à travers les siècles, les artisans iraniens font partie des premiers tisserands de tapis de l’histoire. Le savoir-faire dans la fabrication du tapis s’est transmis en s’enrichissant de père en fils comme un secret de famille bien gardé. Suivre l’histoire du tapis persan, c’est suivre le chemin du développement culturel de l’une des plus grandes civilisations qu’ait jamais connu le monde.
D’abord, objets de nécessité, couverture du sol et du vestibule servant à protéger les nomades contre le froid et l’humidité, les tapis ont trouvé, grâce à leur beauté, de nouveaux propriétaires : les rois et les aristocrates qui les considéraient comme signes de richesse, de prestige et de distinction.
Les archéologues russes, Rudenko et Griaznov, découvrirent en 1949, le plus ancien tapis noué connu à ce jour dans la vallée de Pazyrik située à 1500 m d’altitude dans les monts Altaï en Sibérie. Datant du Vème siècle av. J.-C., le tapis de Pazyrik, tissé avec une grande habileté technique, est d’une rare beauté. Il fut découvert en bon état de conservation dans les tombes gelées des chefs scythes, vieilles de 2400 à 2500 ans. Il est actuellement conservé au musée de l’Hermitage à Leningrad.
Le tapis persan atteignit son apogée pendant le règne de la dynastie safavide au XVIème siècle. En effet, c’est de cette époque que datent les preuves concrètes de l’existence de cet art. Quelque 1500 exemplaires sont conservés dans divers musées et collections privées, répartis dans le monde entier. Sous le règne de Shah Abbas (1584-1629), l’art et le commerce prospérèrent en Perse. Ce dernier encouragea les contacts et les affaires avec l’Europe et sa nouvelle capitale, Ispahan, devint l’une des villes les plus glorieuses de la Perse. De plus, il ordonna la création d’un atelier dans sa cour, où d’habiles modélistes de tapis et des artisans réalisèrent de splendides tapis. La plupart de ces tapis étaient en soie, tissés de fils d’or et d’argent. Les deux tapis connus de l’époque safavide, datés de 1539, proviennent de la mosquée d’Ardébil. Les experts sont nombreux à croire qu’ils sont représentatifs de l’apogée de la perfection dans le domaine de la conception des tapis : le plus imposant de ces deux ouvrages est conservé aujourd’hui au musée londonien Victoria et Albert et l’autre est exposé au Los Angeles County Museum.
Aujourd’hui, le tissage des tapis est de loin l’artisanat le plus répandu en Iran. Les tapis persans sont célèbres pour leurs couleurs, la diversité de leurs motifs artistiques et la qualité de leur conception.
Principaux centres de tissage :
Arak, Ardébil, Bidjâr, Hamédan, Ispahan, Kachan, Kerman, Machhad, Naïn, Qom, Sananedadj, Chiraz, Tabriz, Téhéran, Yazd, Zandjan.

Littérature persane

Les travaux subsistants écrits en langues persanes remontent à 650 avant J-C, date des inscriptions Achéménides les plus anciennes retrouvées.

Cependant, l’essentiel de la littérature persane remonte à la période de la conquête de l'Iran par l'Islam aux environs de 650 de notre ère. Après que les Abbassides furent arrivés au pouvoir (750), les Persans sont devenus les scribes et les bureaucrates de l’empire Islamique et aussi, de plus en plus, ses écrivains et poètes. Les persans écrivaient à la fois en arabe et en persan puis le persan a ensuite prédominé. La littérature persane est notamment renommée pour sa poésie, qui peut être épique, historique, philosophique, amoureuse…
Les poètes perses tels que Saadi, Hafez et Rūmi sont lus dans le monde entier. Les principaux écrivains persans sont Ferdowsi, auteur du Shâh Nâmâ, la grande épopée iranienne, Nizami, auteur du Khamsa, Rūmi avec Mesvāni et le Chant des oiseaux, Sa’adi, Hafez, Omar Khayyam, Attar … Parmi les écrivains et les poètes contemporains, on peut citer aussi Sadegh Hedayat, Ahmad Shamlou, Ali Shariati, Fereydoun Moshiri, Furough Farrokhzad.

Musique

Musique

La musique d’Iran a une histoire plusieurs fois millénaire remontant au Néolithique, telles que peuvent l’attester les fouilles archéologiques à Élam, au sud-ouest de l’Iran. La musique classique iranienne (Musiqi Asil) est basée sur les théories acoustiques et esthétiques exposées par Farabi et Shirazi dans les premiers siècles de l’Islam. La musique religieuse n’est pas un genre homogène. Les pièces de théâtre (tazieh) représentant la passion de l’imam Hussein ont leur origine dans la musique martiale. D'une manière similaire, la musique des confréries soufies, par l’utilisation d'instruments mystiques, daf et tambur, et la pratique de cérémonies rituelles, possède une liberté de composition plus grande et est rythmiquement plus sophistiquée que la musique classique.

La musique populaire et folklorique joue un rôle important dans la vie quotidienne des iraniens ruraux, comme les chansons folkloriques du Kurdistan et du Khorasan, mais aussi des citadins car elle inspire la musique populaire et classique.

L’Iran a développé sa propre musique pop dans les années 1970, utilisant des formes et des instruments indigènes et ajoutant de la guitare électrique et d’autres caractéristiques importées. La musicienne la plus populaire de cette époque était la chanteuse Gougoush. La musique pop a cependant été bannie après la révolution de 1979 qui a lancé une renaissance dans la musique classique perse permettant l'émergence de célébrités nationales et internationales comme Mohammad Reza Lotfi, Hossein Alizadeh, Shahram Nazeri et Mohammad Reza Shajarian.

Danse

Danse

La danse en Iran possède une longue histoire et s’est développée depuis les temps datant de l’époque pré-achéménide. En effet, des fouilles durant ces 30 dernières années donnent accès à la preuve de son existence depuis l’apparition du culte de Mithra 2000 ans avant notre ère. Pour cette nation ancienne, la danse peut être envisagée comme un phénomène important et social et/ou un rituel religieux.

Cependant, des restrictions politiques aux danses iraniennes et traditionnelles ont eu lieu après la révolution de 1979, la danse et la musique ont été mal vues, voire interdites pendant un temps, mais cette histoire millénaire se perpétue toujours, parfois dans un cadre plus privé.

La danse peut intervenir dans de nombreux contextes très différents : les évènements sociaux, les rites de passage, les exorcismes et les cérémonies. Ces contextes peuvent être associés à des événements traditionnels ou historiques (fêtes nationales, jours religieux festifs, fêtes préislamiques, migrations tribales…) ou avoir lieu de manière improvisée.

Cinéma

Cinéma

Le cinéma iranien d’après la révolution rencontre un important succès sur les forums internationaux pour son style distinct, ses thèmes, ses auteurs et son idée de nationalité. De nombreux réalisateurs iraniens de classe mondiale ont émergé, comme Asghar Farhadi, Abbas Kiarostami et Jafar Panahi.

La présence régulière de films iraniens dans de prestigieux festivals internationaux a attiré l’attention du monde entier sur des chefs-d’œuvre. Les films iraniens ont été régulièrement sélectionnés ou ont gagné des prix prestigieux tels que le Lion d’Or de la Mostra de Venise, la Palme d’Or du Festival de Cannes ou l'Ours d’argent ou d’or de la Berlinale.

En 2006, 6 films iraniens, de 6 styles différents, ont représenté le cinéma iranien au festival du film de Berlin. Cela a été considéré par les critiques comme un évènement remarquable pour le cinéma iranien.