Le Varzesh-e Pahlavani se pratique dans une salle ayant une structure particulière appelée zourkhaneh. Traditionnellement, les exercices se pratiquaient à l'aube et s'achevaient à la fin du lever du soleil. De nos jours, ils se déroulent plutôt le soir, après le coucher du soleil.
La zourkhaneh est généralement une salle construite en sous-sol à laquelle on accède par une petite porte (réminiscence du temps où la zourkhaneh servait de point de rencontre aux patriotes iraniens) ; à l'intérieur se trouve une espèce de puits de forme octogonale d'environ un mètre de profondeur et de 10 à 20 mètres de diamètre dans lequel s'exercent les pahlavans. Près de l'entrée se trouve une plateforme en hauteur (appelée sardam) sur laquelle se trouve le 'morshed (signifiant "meneur" ou "coordinateur"), qui dirige les exercices et les rythme à l'aide de chants épiques souvent tirés du Shâh Nâmâ ("le Livre des Rois"), de percussions effectuées avec un tombak. Une cloche (zang) accrochée à son côté permet de marquer le début et la fin des différents exercices.
La séance d'entraînement commence et se finit toujours par une prière (niāyesh) menée par le morshed. Ces prières font souvent référence à la mentalité spéciale, aux positions et aux croyances des pratiquants. Ceux-ci se joignent au morshed et prient pour la gloire du pays, la santé et la joie de son dirigeant, la respectabilité des pratiquants et des vétérans de la zourkhaneh, la puissance qui leur permet d'aider les plus faibles, la grâce de Dieu afin de rester en dehors du mauvais chemin et enfin l'amélioration de la justice et de la bonne conduite de l'humanité. Ils quittent ensuite le puits de manière organisée et hiérarchisée.
Les pahlavans ("lutteurs"), ayant remplacé les armes traditionnelles par des instruments liés à leurs exercices pendant les périodes de résistance (cf. ci-dessus), utilisent aujourd'hui les instruments suivants:
Sang ("pierre" en persan), instrument de bois servant à remplacer un bouclier.
Mīl, espèce de massue.
Kabbadeh, instrument de métal ayant la forme d'un arc.
Takhte, barre servant à faire des pompes.
Leur utilisation est décrite dans les paragraphes qui suivent.
Le Mazdéisme, héritage des vieilles religions indo-européennes de la préhistoire, est la plus ancienne religion du monde encore vivante.
Le Zorastrisme est la doctrine religieuse fondée par Zoroastre, appelé aussi Zarathoustra, qui a remplacé le système polythéiste par une doctrine monothéiste. De l’ancienne religion iranienne, Zoroastre n'a repris que le culte d’Ahura-Mazda, proclamé dieu unique, et le culte du feu, qui est resté jusqu’à nos jours.
L'existence même de Zoroastre est sujette à controverses. La tradition place sa vie entre les 7e et 6e siècles av. J-C.
Sur l’ordre d’Ahura-Mazda, il se rendit à la cour d’Hystape et consacra deux années entières à sa conversion. Les conversions se produisirent alors en masse et s’étendirent à travers tout l’Iran.
Les Zoroastriens croient à l’immortalité de l’âme.
Le corps des défunts appartient aux prêtres. Les zoroastriens n’enterrent pas leurs morts dont les corps sont placés dans des tours du silence, où ils seront déchiquetés par les oiseaux de proie. Le sol de la tour est couvert d’un dallage de pierre, afin de protéger la terre de toute souillure. Seuls les os pourront être ensevelis dans le trou circulaire situé au milieu de la tour.
L’Avesta est le code sacerdotal du zoroastrisme. L’enseignement est basé sur l’existence de deux principes, la lumière et les ténèbres, le bien et le mal, qui sont toujours en lutte.
Zoroastre enseigne à ses disciples qu’ils ne doivent pas honorer Ahura-Mazda par des sacrifices sanglants, mais qu’ils doivent vivre au service du bien. Le prophète insiste sur l’éthique pratique "bonnes pensées, bonnes paroles, bonnes actions".
Le Zoroastrisme s'est développé en Iran au 7e siècle avant J-C, puis est plus tard devenu la religion officielle de l'empire Sassanide, qui a régné sur l'Iran pendant quatre siècles avant la conquête par les arabes. Après l'incorporation de l'Iran aux territoires sous joug arabe, la majorité de la population d'Iran s'est convertie à l'islam, et ce processus a certainement été terminé vers le 10e siècle. On estime aujourd'hui le nombre des zoroastriens entre 32 et 45.000 en Iran, principalement concentrés à Téhéran, Kerman et Yazd.
On trouve aujourd'hui des Zoroastriens dans divers pays près de l'Iran, comme la Turquie, l'Arménie, l'Inde, le Turkménistan, l'Ouzbékistan, l'Afghanistan et le Koweït. La tradition tient une place très grande, et la culture religieuse des Zoroastriens de ces territoires et pays est plus orale qu'écrite.
Le café (Maison de thé) a une longue histoire. Il s’est établi à l’origine au Moyen-Orient passant de l'Ethiopie a l'Arabie,l'Egypte et a l'ensemble du monde Musulman. En Perse où l’usage du café était très ancien, les cafés étaient appelés, au xvie siècle, qahveh-khaneh. C’étaient des lieux de socialisation où les hommes pouvaient se rassembler pour boire du café, écouter la musique, lire, jouer ou écouter la lecture du Shâh Nâmâ, Dans l’Iran moderne, les cafés sont toujours fréquentés par des hommes, même s’ils ont souvent troqué les jeux de société et la musique pour la télévision.
Peu après, le café arriva en Europe. La passion pour le moka gagna Venise en 1615 et le premier café n'ouvrit à Vienne qu'en 1640. En Autriche, l’histoire des cafés commence avec la bataille de Vienne lorsque, les Ottomans défaits, on saisit alors des sacs de fèves vertes. À Londres, où un jeune arménien, Pasqua Rosée, ouvre le premier café, le public apprécie le goût de ce nouveau breuvage et, par la suite, leur nombre augmente jusqu’à plus de 2 000 à Londres pendant le xviiie siècle1.
Il y avait deux conditions pour entrer dans un café : un petit prix d’entrée – un penny (c'est le « salon du pauvre » selon l'espression de Joffre Dumazedier) et le port de vêtements respectables et propres, probablement afin d’éviter les plus pauvres. À part cette restriction, tout le monde y était le bienvenu, à la différence des clubs de gentlemen réservé à l’élite nantie. Thomas Macauley écrit dans son roman History of England que le café est comme la seconde maison du Londonien, donc souvent un visiteur chercherait un homme non pas chez lui, mais au café qu’il fréquente. Les cafés étaient au centre de la vie sociale. Personne ne pouvait persuader les habitués de ne pas s’y rendre.
Il existait avant l’établissement des cafés en Europe, des endroits de socialisation, mais c’étaient plutôt des tavernes, où les principales boissons sont alcoolisées et par conséquent empêchent de conserver un esprit clair propice aux débats.
En France, ce fut Jean de la Rocque, négociant qui avait séjourné à Constantinople qui introduisit la fève de café à Marseille vers 1644, mais ce fut seulement vers 1660 qu’il devint à la mode dans cette ville que Lyon ne tarda pas à imiter. À Paris, un Levantin s’était établi, en 1643, dans une des petites boutiques du passage qui conduisait de la rue Saint-Jacques au Petit-Pont et y débita du café sous le nom de cahove ou cahouet ; mais cette tentative n’eut aucun succès. Ce fut seulement en 1669 que l’usage du café se répandit à Paris, grâce à l'apport de la fève par Jean de Thévenot en 1657 et par l’intendant des jardins du sérail du sultan, Soliman Aga Mustapha Raca que Mehmed IV avait envoyé à Louis XIV comme ambassadeur extraordinaire et qui offrait à ses visiteurs du café dans des tasses de porcelaine fabriquées au Japon2.
Son exemple fut suivi, mais seulement par les grands seigneurs, car la précieuse fève rare et recherchée valait alors quatre-vingts francs la livre. Des envois importants et réguliers de l’Égypte et du Levant firent baisser sensiblement ce prix et le café en grains commença à se vendre dans plusieurs boutiques.
Enfin, en 1672, un Arménien, nommé Pascal, ouvrit à la foire Saint-Germain une maison de café semblable à celles qu’il avait vues à Constantinople3. Encouragé par le succès qu’il avait obtenu, il transféra son petit établissement sur le quai de l’École, aujourd’hui quai du Louvre ; il y donnait une tasse de café pour deux sous six deniers ; ce n’était pas cher et cependant la vogue de la « liqueur arabesque » ne se maintint pas et il dut bientôt fermer boutique pour se retirer à Londres.
Trois ou quatre ans après, un autre Arménien, nommé Malisan, ouvrit un café rue de Bussy et y vendit aussi du tabac et des pipes. Ayant cédé son commerce à son garçon, Grégoire, originaire d’Ispahan, son successeur vendit son café de la rue de Buci à un compatriote nommé Makara et se transporta d’abord rue Mazarine, près la rue Guénégaud, à côté du théâtre de la Comédie-Française. Lorsque celle-ci quitta cet emplacement pour aller rue des Fossés Saint-Germain (aujourd’hui rue de l'Ancienne-Comédie), en 1680, Grégoire la suivit et vint s’installer en face et y vit prospérer ses affaires.
Entre-temps un nommé Étienne d’Alep, avait ouvert un café rue Saint-André-des-Arts, en face le pont Saint-Michel. D’autres cafés se fondèrent, mais tous ces cafés gardaient leur caractère oriental ; c’étaient des réduits sales et obscurs où l’on fumait, où l’on prenait de la mauvaise bière et du café frelaté et la bonne société ne les fréquentait pas lorsqu'un Sicilien du nom de Francesco Procopio qui, en 1672, avait servi comme garçon chez Paxal l’Arménien ouvrit, en 1686, un café proposant boissons, sorbets, gâteaux et affichant les nouvelles du jour.
En 1677, Procope était possesseur d’un café rue de Tournon, enfin en 1702, il acheta à Grégoire l’établissement situé en face de la Comédie-Française et qui porta désormais son nom, le Procope. Il le fit luxueusement décorer et eut bientôt une nombreuse clientèle. Le Procope vit dès lors défiler nombre des écrivains de la capitale, comme Voltaire, Diderot, Rousseau, puis les révolutionnaires, américains d’abord, comme Benjamin Franklin, John Paul Jones ou Thomas Jefferson, puis français, comme les cordeliers Danton et Marat, reste aujourd’hui un des rendez-vous parisien des arts et des lettres.
On pense qu’il y avait presque 3 000 cafés à Paris à la fin du xviiie siècle4. Parmi ceux-ci, Le café Procope ou le café de la Paix, existent encore aujourd’hui.
Des cafés italiens du XVIII siècle survivent aujourd'hui le Caffè Florian et le Caffè Quadri à Venise, le Caffè Gilli à Florence, le Antico Caffè Greco à Rome, le Caffè Pedrocchi à Padoue, le Caffè dell'Ussero à Pise, le Caffè Fiorio à Turin.